
Consommé et jeté
La prise de conscience environnementale concernant les déchets plastiques est désormais collective : de la part des consommateurs, mais également des professionnels. En moins de 60 ans, le plastique est devenu le matériau le plus omniprésent dans notre environnement et on commence tout juste à mesurer ses effets sur la santé humaine et animale.
Malheureusement, seulement 9% des déchets plastiques sont recyclés à l'échelle de la planète et 12% incinérés. Un bilan d’autant plus alarmant que 42 % de ces plastiques n’ont servi qu’à l’emballage ou à un usage unique. Au Canada, nous produisons près de 80 tonnes de déchets à la minute et la presque moitié provient de produits à usage unique. 250 millions de prescriptions de médicaments sont servies dans des emballages non-écoresponsables qui génère plus de 700 tonnes de déchets de plastiques et 124 tonnes de déchets de carton.
L’usage unique des emballages de médicaments est réglementé par Santé Canada afin d’éviter les risques de contamination, et d'assurer la sécurité du public. Depuis plus de 10 ans, EcoloPharm a soulevé la problématique environnementale des emballages à usage unique et développé des emballages écoconçus qui réduisent l'impact sur l’environnement.
Combattre les mythes sur la recyclabilité du plastique
La plupart des emballages sont aujourd'hui recyclables mais sont-ils réellement recyclés ? Chaque centre de tri a sa particularité et la demande de matériaux ou produits recyclés guide les choix des centres de tri d’accepter, ou non, un type de plastique. Il y a donc un risque qu’un emballage mis au recyclage ne soit pas pris en compte dans les centres de tri. Au Canada, seulement trois type de plastique sont acceptés dans les centres de tri : PET (polyester), HDPE (polyéthylène) et PP (polypropylène). EcoloPharm a été le premier fournisseur d'emballage pour les médicaments sur prescription à utiliser le polypropylène pour la fabrication de ses produits.
Favoriser les emballages mono-matériau permet d'augmenter sensiblement la recyclabilité de vos produits. En effet, un produit mono-plastique, sans matériaux mélangés, a de plus grandes chances d’être accepté et véritablement recyclé dans les centres de tri. Lorsqu'un produit est « multimatériel » et qu'on ne peut pas séparer les matériaux avant de le déposer au recyclage, il n'est pas accepté dans les centres de tri et finit sa vie dans nos océans ou enfoui.
Il est donc essentiel que les manufacturiers réfléchissent à la gestion de fin de vie de leurs produits et de leurs emballages. C'est cette réflexion qui guide EcoloPharm dans ses démarches d'innovation depuis plus d'une décennie.
Pour garantir la recyclabilité réelle d'un produit ou d'un emballage, il faut s'assurer que les procédés de conception et de fabrication du produit respectent plusieurs principes fondamentaux :
- le produit ne doit pas être mélangé avec d’autres plastiques, cartons ou métaux. Un plastique recyclable est un plastique propre et non contaminé,
- le produit doit contenir le moins de matériel possible et ce matériel doit facilement être pris en charge en fin de vie.
Autre mythe : l'utilisation de plastique biodégradable est une solution écologique et efficace.
Pas nécessairement. Si un matériau biodégradable se retrouve dans un bac de recyclage, il est considéré comme un contaminant. Avec de la chance, il sera trié et sera envoyé à l’enfouissement. Sinon, il contaminera un ballot de plastique recyclable. Enfin, si un plastique biodégradable se retrouve au centre d’enfouissement, il est rarement dans des conditions adéquates pour véritablement se biodégrader.
Le même constat est à faire avec les matériaux compostables. Ce sont de graves contaminants dans la chaîne de recyclage, et s’ils atterrissent dans un centre d’enfouissement, ils ne seront pas dans des conditions optimales à leur compostage.
Le constat est douloureux mais utiliser des matériaux biodégradables ou compostables, sans que nos infrastructures soient adaptées, c’est s’acheter une bonne conscience et remettre la responsabilité de notre empreinte environnementale sur un tiers qui n’est pas en mesure de gérer la fin de vie de notre emballage adéquatement.
Emballages écoconçus et recyclables
La solution pour une meilleure gestion du plastique réside définitivement dans l'écoconception.
La démarche d’écoconception s’appuie sur la réduction des emballages à la source et sur l’amélioration de la recyclabilité. L'écoconception d'un produit permet en effet de générer l’empreinte carbone la plus faible et de mieux gérer la fin de vie du produit.
En exigeant que vos prescriptions de médicaments soient servies dans un emballage écoconçu par EcoloPharm, vous permettez de réduire de 30 % la quantité de matière plastique qui atterrira dans les centres de tri.

Le saviez-vous ? Fin de vie du plastique
- Le taux de récupération du plastique dans les centres de tri atteint 35 % au Québec.
- 10,6% des déchets plastiques proviennent du secteur des médicaments.
Malheureusement non. Comme nos produits sont destinés à recevoir des médicaments, nous sommes assujettis aux normes très strictes de Santé Canada impose. Il n’est donc pas légal pour EcoloPharm de fabriquer ses fioles à base de plastique recyclé.
Par contre, nos fioles sont entièrement recyclables.
À ce jour, la seule option qui soit valide est le plastique, peu importe le fournisseur, peu importe la pharmacie.
Par contre, grâce à nos produits écoconçus, nous sommes heureux de vous offrir les emballages à médicament les plus écoresponsables qui soient : celles qui nécessitent le moins de plastique et qui génèrent le moins de CO2.
Nos fioles sont aussi entièrement recyclables.
La courte réponse est non. Mais pour comprendre notre choix et cette réponse, il est nécessaire de démêler certains mythes ou idées préconçues quant à ces trois concepts et à la confusion qu’ils apportent. Bien qu’ils puissent sembler similaires, ces trois termes réfèrent en fait à trois concepts bien distincts :
D’emblée, il faut souligner qu’il n’y a pas encore de définition arrêtée de ce qu’est un bioplastique. Cependant, ce terme fait référence à des matériaux de deux types :
D’une part, il y a le plastique fait de matière biosourcée, donc issue de la biomasse, c’est-à-dire de ressources renouvelables, comme les végétaux. En gros, l’intérêt soulevé par les plastiques biosourcés réfère justement au caractère renouvelable de l’approvisionnement de la matière première. On est donc en amont du cycle de vie du produit et on vise à réduire la pollution à la source.
D’autre part, il y a les plastiques faits de matières biodégradables (qui peuvent, sous certaines conditions, être compostable). La biodégradation signifie qu’il y a dégradation grâce à l’action d’organismes vivants comme les bactéries ou champignons. Ici, on s’intéresse à la fin de vie du plastique et on vise la réduction de la pollution générée par le produit une fois qu’il n’est plus utile.
Certains bioplastiques présentent les deux caractéristiques : ils sont à la fois biosourcés et biodégradables
Là où ça se complique un peu, c’est que ce ne sont pas tous les bioplastiques qui sont biodégradables. Pensons par exemple aux produits qui doivent durer dans le temps, que ce soit des tuyaux ou certaines pièces d’intérieur de voitures. De plus, certains plastiques biodégradables peuvent provenir de ressources fossiles (donc d’une transformation pétrochimique).
À l’inverse, les bioplastiques biodégradables sont généralement utilisés pour les articles jetables, tels que certains produits de restauration comme la vaisselle ou des pailles.
Cependant, les bioplastiques biodégradables posent certains problèmes majeurs : ils ne sont pas recyclables avec les autres plastiques dits « traditionnels ». Autrement dit, lorsqu’ils se retrouvent dans votre bac de récupération, ils deviennent des contaminants !
De plus, la biodégradation peut être extrêmement lente si les conditions optimales ne sont pas réunies. Malheureusement, au Québec et au Canada, il est plutôt rare que nos installations réunissent de telles conditions. La plupart du temps, la biodégradation n’a pas lieu. S’en suit un risque important d’une accumulation de substances néfastes qui perdurent dans l’environnement et qui contaminent nos sols, notre eau et notre air.
Voilà les raisons majeures qui nous freinent dans l’utilisation de plastiques biodégradables : contamination des plastiques recyclables et dans les faits, peu de chance qu’il y ait une biodégradation.
De plus, nous restons à l’affût des développements du marché et travaillons avec différents fournisseurs pour être au courant des avancées du secteur et évaluer les diverses options qui pourraient se présenter à nous.